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Le Collège de Puisaye mobilisé contre le décrochage scolaire : une journée de formation pour comprendre, s’informer et agir.

lundi 23 janvier 2017, par Stéphane Goudet

Le Jeudi 26 janvier 2016 se déroulera une journée de formation de 20 personnels volontaires de notre établissement (enseignants, Assistantes d’Education, secrétaire, agent, Assistant Social, Conseillère d’orientation psychologue, infirmière scolaire) sur la thématique de la prévention du décrochage scolaire en collaboration avec la Mission de lutte contre le décrochage scolaire de l’Yonne.

DECROCHAGE SCOLAIRE : DE QUI S’AGIT-IL ?

DIFFERENTS « PROFILS » D’ELEVES CONCERNES

De fait, le décrochage peut prendre plusieurs formes et il serait douteux d’imaginer qu’il existe un profil unique de décrocheur.

Schématiquement, on peut identifier au moins trois différents « profils » :

– les élèves en risque de décrochage : quelques premiers signaux peuvent alerter les équipes éducatives, et inciter à la vigilance… c’est la fonction de « veille » ;

– les élèves qui donnent les premiers signes réels de décrochage : tous les « signaux » ne sont pas nécessairement activés mais ils sont suffisamment manifestes pour qu’une intervention soit nécessaire, notamment s’ils s’associent à un absentéisme « perlé ». La situation peut être identifiée à tout moment de l’année scolaire ;

– les élèves pour lesquels le processus est engagé de longue date, et pour lesquels on cumule les indices…dont éventuellement un absentéisme déjà lourd. Ils sont le plus souvent repérables dès la rentrée scolaire.

Dans l’établissement , ces élèves sont :

-  des élèves ayant des difficultés cognitives et qui n’ont pas bénéficié de structures ou dispositifs adaptés ;
-  des élèves qui n’ont pas d’intérêt, de motivation pour le scolaire ou se découragent devant la difficulté ;
-  des élèves qui n’ont pas acquis le sens de l’organisation, de l’effort, de la méthodologie, de la persévérance ;
-  des élèves qui rencontrent des difficultés portant préjudice à leur réussite scolaire (problème de santé, problème familial) ;
-  des élèves de troisième qui n’ont pas d’affectation en septembre sur des filières très demandées, ou pour lesquels le contrat d’apprentissage n’a pas été signé.

LE REPERAGE

Le repérage par des indicateurs que nous allons étudier en formation :

LA REPONSE DE L’ETABLISSEMENT AUX BESOINS DES ELEVES : LE GROUPE DE PREVENTION DU DECROCHAGE SCOLAIRE (G.P.D.S) ET SES ACCOMPAGNEMENTS

Le GPDS : il est présidé par le Chef d’établissement (ou son représentant), tous les personnels de l’établissement sont concernés par la prévention du décrochage scolaire. La représentation de toutes les fonctions est donc essentielle pour mieux comprendre les difficultés des élèves. Les regards croisés permettent une analyse plus fine des situations individuelles et une plus grande variété de réponses à y apporter. C’est le Chef d’établissement qui impulse son action .

Le rôle du référent décrochage scolaire :

il est chargé de l’identification des élèves en risque de décrochage .Il va développer la mobilisation des acteurs de l’établissement susceptibles d’intervenir dans le processus de mobilisation scolaire de ces élèves.

Il va assurer la coordination de ces acteurs au sein du groupe de prévention du
décrochage scolaire qui visera à mettre en synergie toutes les
expertises nécessaires à l’accrochage scolaire de ces élèves
Vie scolaire, assistant social, médecine scolaire et Conseiller d’Orientation Psychologue.

L’accompagnement du decrocheur

La forme privilégiée pour cet accompagnement est souvent l’entretien individuel, qui permet de bonnes conditions pour de vrais échanges et pour que s’établisse une relation de confiance entre l’élève et son « référent ».

LE ROLE DU REFERENT-TUTEUR

Il rencontre l’élève, il valide avec lui sa volonté de bénéficier d’un accompagnement dans le cadre du GPDS.

Il valide avec lui le constat de la situation qui a été posé par le GPDS (nombre d’absences important, difficultés scolaires signalées, désintérêt, etc…).

Il essaie de comprendre avec l’élève, les raisons de ses difficultés (cela se fera sans doute progressivement et pas nécessairement lors d’une première rencontre).

En fonction des difficultés repérées conjointement, un plan d’action est mis en place qui engage l’élève (Exemple : il s’engage à être présent plus régulièrement, à prendre rendez-vous avec le COP, à faire des exercices permettant de rattraper son retard dans certaines matières) mais qui engage aussi le référent-tuteur (par exemple : il se renseigne sur une offre de stage, il contacte un enseignant avec lequel l’élève a des difficultés…). Ces engagements gagneront à être formalisés dans une fiche de suivi (cf les outils proposés en 3ème partie de cette mallette).

Un point est régulièrement réalisé entre l’élève et le référent-tuteur sur le plan d’action mis en place. Ce plan d’action est ajusté au fur et à mesure des entretiens réalisés.

A l’issue d’une certaine période fixée à l’avance (selon les choix de fonctionnement qui ont été faits collectivement par le GPDS : 6 ou 7 semaines, pour correspondre à une période entre des congés, ou 3 mois, ou…), le tuteur fait un point avec le GPDS sur l’opportunité de poursuivre l’accompagnement dans le cadre du GPDS.

LES AIDES ET ACCOMPAGNEMENTS :

L’accompagnement individualisé de l’élève va le conduire à bénéficier des dispositifs proposés dans le cadre du GPDS :

Stages en entreprise pendant les vacances scolaires, stages en immersion en établissements de formations, tutorat par les pairs, fiche de suivi positif, PPRE, centre de jour, accompagnement par la Maison des Ados, évaluations adaptées au projet d’orientation, remédiation scolaire, tutorat en étude du soir...

Des fiches action présentant ces dispositifs sont à disposition de la communauté éducative

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